DES ARBRES OU DU BÉTON ?

Parallèlement à cette campagne verte, la municipalité de Tolochenaz avance avec des projets de densification urbaine. Ces projets visent à répondre à la demande croissante de logements et à optimiser l'utilisation de l'espace urbain.

Cependant, cette démarche soulève des préoccupations légitimes. La densification implique souvent l'augmentation des surfaces bétonnées, ce qui peut aller à l'encontre des efforts d'arborisation. La question se pose alors : comment équilibrer les besoins de développement urbain avec la nécessité de préserver et d'augmenter les espaces verts ?

Un dilemme crucial

Les autorités de Tolochenaz et de la Région Morges doivent naviguer entre ces deux impératifs. D'un côté, la densification est nécessaire pour accueillir une population croissante et améliorer l'efficacité urbaine. De l'autre, l'arborisation est essentielle pour créer des environnements urbains sains et résilients face aux défis climatiques.

Il est possible de trouver un compromis en intégrant davantage de végétation dans les projets de densification. Par exemple, les toits végétalisés, les murs verts, et l'incorporation d'arbres dans les nouvelles constructions peuvent contribuer à maintenir un équilibre entre le béton et les espaces verts.

Arborisation vs Densification: Le dilemme de Tolochenaz

Dans une période marquée par des dérèglements climatiques croissants, la région de Morges se mobilise pour améliorer la qualité de vie de ses habitants en lançant une campagne d'arborisation. Mais cette initiative louable soulève une question cruciale face aux projets de densification urbaine de la municipalité de Tolochenaz : doit-on privilégier les arbres ou le béton?

La campagne d'arborisation de la région de Morges

La Région Morges, regroupant les communes de Denges, Echandens, Echichens, Lonay, Lully, Lussy-sur-Morges, Morges, Preverenges, Saint-Prex et Tolochenaz, a lancé une campagne ambitieuse pour augmenter la canopée urbaine. Actuellement, le taux de canopée est de seulement 13,9%, alors que les experts recommandent un minimum de 25%.

Charlotte Baurin, directrice de Région Morges, souligne que pour atteindre cet objectif, il faudra planter environ 1750 arbres par an. Cette stratégie nécessite un changement de paradigme, en passant d'une architecture minérale à une approche plus verte et plus durable. La campagne insiste sur les multiples bienfaits des arbres en ville : réduction de la température au sol, amélioration de la convivialité, création d'ombre, et augmentation de la perméabilité des sols, ce qui réduit les risques d'inondation.

Pour sensibiliser la population, des aménagements estivaux ont été mis en place dans les dix communes membres, incluant des bancs et des arbres, comme à la place de la navigation à Morges. Des événements tels que des visites de jardins sauvages et des ateliers pratiques sont organisés pour impliquer les citoyens et promouvoir la végétalisation urbaine.

La région de Morges est à un tournant crucial. L'avenir de ses communes dépendra de la capacité à harmoniser les projets de densification avec les initiatives d'arborisation. En adoptant une approche intégrée et en mettant en avant les bénéfices à long terme des arbres en milieu urbain, il est possible de créer des villes et des villages où il fait bon vivre, tout en répondant aux besoins de développement.

En fin de compte, il ne s'agit pas de choisir entre les arbres et le béton, mais de trouver des solutions innovantes pour que les deux puissent coexister harmonieusement. La campagne d'arborisation de la Région Morges et les projets de densification de Tolochenaz pourraient bien tracer la voie vers un avenir plus vert et plus durable pour tous.