LES PÉPINIÈRES MEYLAN, APRÈS 126 ANS DE PRÉSENCE, QUITTENT LA VILLE. LA COMMUNE GÈLE TOUT PROJET IMMOBILIER SUR CES TERRAINS.

Un article paru dans le 24Heures rapporte qu'une importante parcelle verte de Renens, où se trouvent les pépinières Meylan, est sur le point de disparaître, marquant ainsi la fin d'une ère pour cette entreprise locale qui vient de célébrer ses 125 ans. Les terrains, s'étendant sur environ quatre hectares au nord de la ville, ont été vendus au Fonds interprofessionnel de prévoyance (FIP), qui envisage de construire un nouveau quartier capable d'accueillir environ 1000 habitants, comme le prévoit le Plan d’agglomération Lausanne-Morges (PALM).

Cependant, le Conseil communal a décidé de geler tout projet de construction sur ces terrains pendant cinq ans, une décision pouvant être prolongée de trois ans. Cette «zone réservée» temporaire vise à contrôler le développement rapide de la région, malgré la crise du logement actuelle.

Le syndic Jean-François Clément (PS) a expliqué que cette décision est une réaction à la prolifération des projets immobiliers dans l’Ouest lausannois, qu'il décrit comme une «poule aux œufs d’or» pour les promoteurs. Selon Clément, la municipalité souhaite éviter que Renens ne devienne une simple cité-dortoir et veut empêcher les promoteurs de profiter exclusivement des bénéfices sans garantir la qualité de vie des habitants.

L'article souligne que cette décision a suscité des critiques, notamment de la part du PLR, qui, en raison de la pénurie de logements, s'oppose à cette mise en attente. Ils estiment que cette décision pourrait aggraver la situation en retardant la construction de nouveaux logements nécessaires.

Jean-François Clément a également exprimé le mécontentement de la Municipalité face aux promesses non tenues des promoteurs concernant la création d'espaces communautaires et d'infrastructures artisanales. Il insiste sur le fait que ce gel temporaire est nécessaire pour s'assurer que les futurs projets respectent les critères de développement durable et la qualité de vie des résidents.

En résumé, bien que la densification des terrains des pépinières Meylan soit inévitable, la Municipalité de Renens souhaite prendre le temps de planifier correctement ces développements pour éviter des logements trop petits et des loyers trop élevés, tout en maintenant la qualité de vie dans la commune.

Les pépinières Meylan, s'étendant sur un peu plus de quatre hectares au nord de Renens, vont déménager à Yverdon en raison de l'espace limité.
Photo : Florian Cella